Cornu74 : Comité d’Organisation du Rassemblement des Normaliens Unifiés…

mais de quoi parlait GGN ?

Ce jour-là, impossible d’enregistrer dans le brouhaha du restaurant.

Dans son hommage, Baron nous raconte…

Hommage à Gégène 26 mars 2022

19 septembre 1966 : Raymond Genoud Prachex rentre comme élève-maître à l’Ecole Normale d’Instituteurs de Bonneville au sein d’une promotion qui a connu des phénomènes devenus célèbres avant l’heure, tels que Fifi, Pied Doux, Loulou, Gaby, Sido, ou Mouton pour ne citer que ceux qui nous ont déjà quitté. Il faut dire qu’à l’ EN presque tous les normaliens recevaient un surnom : à cause d’une chanson bien connue, fredonnée ou plutôt hurlée un soir de bamboule, Raymond devint Gégène…
Trois années d’études qu’on ne peut pas qualifier de particulièrement studieuses tellement nous passons de temps au cercle, au bistrot ou à écouter de la musique, permettent néanmoins à Gégène de réussir le baccalauréat et d’accéder à la Formation Professionnelle.

1969-1971 : 2 années de Formation Professionnelle, 2 années de folie ! mai 68 nous a apporté une immense envie de liberté et de révolte contre l’ordre établi ; on a 20 ans, nos premières payes, nos premières voitures, des sorties en tous genres, des bringues à tout casser, les bistrots, le foyer des jeunes, la fête permanente !!!
Virés de l’internat, Mouton et moi couchons au bar du Rustica tandis que Gégène mange les fleurs du bar du Café du Nord en guise de biscuits-apéro ! Pas le temps d’aller en cours : Gégène, Polo, Minet, et Jojo empruntent clandestinement les instruments de musique de Dédé le Grand Poête et de Jean Georges et forment un nouveau groupe musical : le Bamboul’s Band dont le plus grand succès était « Aliboron, le petit éléphant » !
Le final en apothéose de ces 2 années a été l’organisation du bal de l’EN qui nous a permis de partir pendant 2 semaines en voyage culturel de fin d’études…où ? au Club Med de Djerba la douce en Tunisie !
Je crois que Dumez, le Directeur de l’EN, a été heureux de nous voir partir rejoindre nos postes d’instituteurs ! OUF !, enfin débarrassé !

10 ans ont passés : chacun essaie de trouver sa place dans la vie et dans la société…
Mais dans les années 1980, Christian Cusin et moi, sommes nommés au Collège de Seyssel. Gégène est instit’ à Chessenaz : Rien de plus facile que de se retrouver au Pichet d’ambre où une nouvelle équipe de fêtards a élu domicile. Pour éponger les apéros d’enfer certains se tournent vers le sport : c’est le basket et le ski de fond.
Gégène et sa bande de copains créent une association : le Motopompe TTEP dont le but est de favoriser des manifestations sportives en tous genres (Pourquoi Motopompe me direz-vous ? ben, pour pomper ! et TTEP ? c’est « tais-toi et pompe ! »)

En automne le Motopompe organise le Millepatte, course pédestre à Frangy, avec thé, vin chaud et soupe de tripes à l’arrivée. En hiver, on participe aux grandes courses populaires de ski de fond : envolée nordique, Marathon de Prénovel, Transju, et la fameuse groussa traversa d’la coeurn’ à Agy. A chaque fois c’est départ à 4 h du mat’ de Chessenaz chez Gégène, course puis retour vers 20 h pour une fondue bien arrosée ! Et le lundi matin, bien sûr, tout le monde est en forme pour aller au boulot !
Finalement le Motopompe décide d’organiser sa propre course de ski . Avec l’aide de bénévoles du Foyer de Sur Lyand et du directeur du supermarché Banco de Seyssel, nous créons la Vasaroussette, parodie de la célèbre Vasaloppet, où chaque coureur reçoit en lot une bouteille de roussette ! Soupe au lard et vin chaud à l’arrivée, bien entendu !

L’été se sont les vacances à Bidard dans le pays basque où la fête est permanente !
Et puis ce sont les anniversaires, avec des cadeaux monumentaux : l’opinel géant, le tire-bouchon de 2 m de long, le parcours du savoyard, le maître d’école grandeur nature… toujours arrosés copieusement avec la célèbre fondue dont Gégène a le secret…

Sportif dans l’âme, Gégène décide d’inventer la Via-Rhôna avant l’heure : un matin d’été 4 courageux vététistes suivent Gégène en partant de Seyssel : 1er arrêt à Culoz pour un ravitaillement en vin blanc ! Après 5 jours d’efforts Gégène décide l’arrêter l’aventure chez Guy et Malie à Avignon où gite et couvert nous attendent ! Mais les années suivantes Gégène organise d’autres expéditions cyclistes : les canaux de bourgogne avec visite des caves, l’Alsace avec visite de caves, le Jura, l’Ardèche avec… avec…
C’est toujours Gégène qui décide, nous, il faut suivre… et puis, petit à petit on suit moins… puis un jour, on ne suit plus…

Merci Gégène pour tous les bons moments qu’on a passé ensemble !
Avant de partir, j’espère que tu as pensé à changer le fameux message de ton répondeur téléphonique qui disait «  GGN pas là  » car maintenant c’est « GGN plus là ! » 

Extrait des paroles de Gégène pour le Bamboul’s Band sur un air de Bachelet :

Au Nord c’était les canons
La bière c’était vachement bon
Le ciel c’était le plafond
Les hommes des vrais trous sans fond

Y’avait au Rustica, le jour de la St Martin
Plein de bouteilles de vin
On y a bu des tonneaux d’Ayze
A l’époque c’était pas la crise
Et chaque verre de vin était un diamant rose
Posé sur fond de cirrhose

Y’avait le Mouton, y’avait le Tonton
Et y’avait aussi le Baron
Gégène, Minet, Fifi et Paul
Pas un qui refusait la gnôle…

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